Ce travail mené par un groupe inter-associatif présente – en ce moment particulier qui voit le secteur particulièrement fragilisé – plusieurs intérêts. D’abord, il présente des éléments d’état des lieux intéressants, très complets et présentés de manière pédagogique (potentiellement très utiles dans une perspective d’enseignement). II évoque, parmi différents « futurs possibles » celui d’une sanitarisation progressive de l’action sociale et éducative dont plusieurs aspects sont déjà présents aujourd’hui (ce qui n’est pas sans liens avec ce que je dénonce concernant le contrôle qualité par la HAS). Globalement, il trace le paysage problématique des forces ou de la « tectonique des plaques » qui tiraille aujourd’hui le domaine. Il permet, au delà des questions d’urgence, de penser différents volets de la situation et d’identifier des perspectives / des angles qui pourraient faire l’objet de débats, ne portant pas uniquement sur la question des moyens et ressources qui n’est que le reflet d’une question plus large. Enfin la démarche montre – sans tomber dans les préconisations ou la lecture de la boule de cristal – qu’il est nécessaire de ne pas laisser la situation en l’état et de ne pas lui apporter que des réponses en trompe l’oeil.